L’artiste a « pimpé » cette caravane en cherchant à lui donner un aspect rutilant et en évoquant l’univers du tuning et du clinquant. Pourtant, comme souvent dans son travail, c’est le matériaux même qui apporte une seconde lecture : bâche bleue, couverture de survie et sacs «Tati » sont des artefacts liés à la grande précarité, à la pauvreté, à l’habitat de fortune. C’est lors de son engagement citoyen auprès des réfugiés Syriens des Izard qu’elle avait remarqué l’omniprésence de ces matériaux, que l’on retrouve partout où la misère et le déplacement des populations se visibilisent..

Cet habitacle peut être mis à disposition sur demande pour des projets culturel, mais peut aussi toute sa place lors d’évènements citoyens engagés dans le sens de mobilisations autour des questions des populations précaires et de l’accès au logement.

Travail réalisé dans le cadre de la résidence « La caravane passe » au Camping du plan d’eau à Rieux-Volvestre, organisé par PAHLM, Pratiques Artistiques Hors Les Murs (structure associative qui propose que les pratiques artistiques s’installent là où on ne les attend pas, cherchant ainsi à démocratiser les pratiques plastiques contemporaines.), et sous l’œil bienveillant de Carl Hurtin. Avec le soutien de l’été culturel.