La grande oxydation

série de plaques de cuivre gravées au burin et à l’eau forte, oxydation, 2022.

Cette série de gravures plasticiennes revisite les gestes de la gravure, mais en posant un regard sur la plaque elle-même, sa matérialité, les traces d’outils et de chimie, son oxydation, accompagnée ou non de son estampe.

Le milieu que nous habitons est le fruit d’une catastrophe de pollution, que l’on appelle la grande oxydation (création de l’oxygène qui forme maintenant en partie notre atmosphère par les premières cyanobactéries).

Cette crise écologique a eu lieu il y a 2,4 milliards d’années et semble être responsable de la première grande extinction de masse (celle des bactéries anciennes). Mais c’est aussi cette « pollution » massive de l’atmosphère par l’oxygène qui l’a rendu propice à la vie telle que nous la connaissons, celle des plantes et des animaux, prouvant par-là que le monde n’est pas une condition préalable mais une action du vivant.

Ces œuvres proposent de poser un regard sur ce phénomène, la formation du vert de gris sur le cuivre rendant tangible l’action de l’oxygène sur le monde, et d’évoquer le fait qu’il n’y a pas d’équilibre définitif et idéal dans la nature.

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