La série,  est réalisée à partir d’échantillons de branches et troncs qui présentent des « typographies » gravées par des insectes xylophages (Vrillettes, Scolytes, Bostryches typographes...) récoltés en Ariège, dans les Alpes, et en Gironde. Ces gravures ont été rehaussées grâce à la technique du Kintsugi  (Le kintsugi est une méthode japonaise de réparation des porcelaines ou céramiques brisées au moyen de laque saupoudrée de poudre d'or. Ici l’artiste utilise du cuivre, différents oxydes ou de la laque végétale).

              En exposant et mettant en valeur ces traces issues du vivant, l’artiste imagine un monde où les animaux auraient la capacité d’écrire, et cherche à remettre en question le dualisme « nature-culture ». Cette « écotopie » (utopie écologique), inspirée du concept imaginaire de «Thérolinguistique », utilisé par Vinciane Despret dans son livre Autobiographie d’un poulpe (Vinciane Despret, Autobiographie d’un poulpe et autres récits d’anticipation, Actes Sud Nature Mondes sauvages, avril, 2021). Dans cet ouvrage, le mot thérolinguistique désigne la « branche de la linguistique qui s’est attachée à étudier et à traduire les productions écrites par des animaux ». L’Autrice prête donc à l’animal des capacités d’expression, sous forme littéraire, poétique ou d’archive.